A l’occasion de la commémoration du 27^e anniversaire de la conférence nationale souveraine tenue du 29 Juillet au 03 Novembre 1991 au Palais des Congrès de Niamey, le Réseau Panafricain pour la Paix, la Démocratie et le Développement (REPPADD) a organisé à son siège ce dimanche 29 Juillet 2018, une table ronde sur le thème central: Conférence Nationale Souveraine : 27 ans après quel bilan tiré de la gouvernance démocratique, économique et sociale au Niger?

Exécuté dans le cadre du « Projet d’appui à l’atténuation des conflits et de la promotion de la paix au Sahel » financé par l’institut de recherche des nations unies sur la justice et le crime interrégional (UNICRI) avec les fonds de l’Union Européenne, cette table ronde, présidée par le Président de la Commission Nationale des Droits des Droits Humains, la cérémonie d’ouverture a été marquée deux importantes allocutions, le mot introductif du Président du REPPADD Mr SEYDOU ABDOULAYE et le discours d’ouverture prononcé par le Président de la CNDH, le Professeur Khalid Ikhiri en présence de plusieurs invités de marques, dont des anciens Ministres et des acteurs majeurs de la de la conférence nationale.

Dans son mot introductif, le Président du REPPADD  a exprimé toute la gratitude de son organisation à l’endroit de UNICRI qui accepté de financer la présente activité dans le cadre du projet et remercier le Président de la CNDH pour sa disponibilité aux côtés du REPPADD en acceptant de présider la cérémonie d’ouverture de la table ronde. Il a rappelé le contexte dans lequel fut intervenu la conférence nationale ainsi que son objectif et les mesures fortes prises sur les plans économique, politique, social et culturel. Pour Mr Seydou Abdoulaye, même si des progrès notoires ont été enregistrés sur les plans des libertés publiques souvent mises à mal par les différents régimes qui se sont succédés, les défis en matière de gouvernance économique, sociale et politique restent tout aussi entier qu’il y’a 27 ans. Le Président du REPPADD a continué son intervention en déplorant l’arrestation des acteurs de la société civile tout en se félicitant de l’indépendance du juge dont la décision a aboutit à la libération des principaux leaders du cadre de concertation de la société civile. Il a conclu son intervention en félicitant et en encourageant la CNDH pour son indépendance avant de lancer un appel au dialogue à la classe politique, au gouvernement et à tous les acteurs sociaux pour préserver la paix sociale et la stabilité politique dans notre Pays que personne ne construira à notre place a-t-il-conclu.

Dans son discours d’ouverture, le Président de la CNDH a tout d’abord félicité et encouragé le REPPADD pour sa persévérance en faveur de la Démocratie et les Droits de l’Homme à travers ces multiples actions de sensibilisations et de formations à l’endroit de citoyens en général et de la jeunesse en particulier pour la construction d’une société démocratique au Niger. Il a  félicité le REPPADD pour le reflexe et l’ingénieuse idée de célébrer cet évènement très significatif dans l’histoire sociopolitique de notre pays en réunissant à travers le présent cadre des acteurs majeurs de la conférence nationale ainsi des jeunes qui ont le droit d’apprendre l’histoire de leur Pays, mais aussi le devoir de préserver son existence et agir pour la consolidation de la démocratie en restant digne et crédible à l’abri des considérations politiques et partisanes. Le Président de la CNDH a conclu son intervention en rappelant la situation sécuritaire qui prévaut dans notre Pays et qui prive des milliers et des milliers d’hommes et de femmes du droit d’aller et venir, du droit à la santé, du droit à l’éducation, et du droit à la vie. Il a exprimé toute sa compassion à l’endroit des victimes et des forces de défense et de sécurité avant de lancer un appel à tous les nigériens à l’unissons et au pardon afin de mettre le Pays en avant des luttes fratricides  visant à conquérir le pouvoir pour les uns ou à le conserver pour les autres.

Après la cérémonie d’ouverture, les participants ont échangé autour de trois panels à savoir :

Panel 1 : l’expression des libertés démocratiques à travers la presse, la société civile et les partis politiques ;

Panel 2 : Quel bilan tiré de la gouvernance économique et sociale 27 ans après la conférence nationale souveraine : Défis et Perspectives ?

Panel 3 : Conférence nationale souveraine, 27 ans après quels regards sur le processus de la décentralisation au Niger : Défis et Perspectives ? 

Respectivement présentés par Maitre Boudal Elfred avocat, Mr Mahamane Sani Adamou, Altermondialiste et Mr Idi Samaila Dan Bouzou, Expert sur la décentralisation et cadre du Ministère de l’Intérieur, les trois panels ont donné lieu à des échanges très instructifs et des propositions fortes pour assoir dans notre Pays, un bonne gouvernance démocratique, politique, économique social et culturel où chaque citoyen jouira de manière effective de ses droits civils, politiques, sociaux et économiques ainsi que ces devoirs de citoyen conformément aux principes aux valeurs de la République, de la Démocratie et de l’Etat de Droit.